A la mi mai 2005, j’étais à La Havane, température avoisinant les 30° de façon permanente avec quelques orages et une bonne journée d’averses qui a rafraîchit l’ambiance. Mon séjour de 10 jours c’est passé en partie chez l’habitant dans le quartier périphérique de Guanabacoa et à l’hôtel Valencia au cœur de l’ancienne ville. Pour la première version je vous le recommande que si vous avez l’autorisation de la part des autorités de police, omniprésente et avec des oreilles tendues un peu partout et dont l’extension naturelle et encore plus omniprésente est le parti communiste dont tous les travailleurs font parti de facto…. Et si vous n’avez pas froid aux yeux pour découvrir la crue réalité quotidienne du peuple cubain soumis aux dictateurs Castro, Fidel (appelé « papaito » petit papa par l’immense majorité des gens) et Raul (celui là à l’époque était le numéro 2 par qui passaient toute transaction commerciales avec l’étranger) J’ai été invité par une famille cubaine formée par un médecin, une architecte, une veuve de combattant en Angola et une petite fille, donc une famille moyenne modèle du régime, ayant un pavillon et téléphone propres à disposition…. Je n’aurai jamais imaginé à quel point le régime peut continuer à faire passer le message romantique d’une révolution bien dépassée… C’est simple, ils n’ont rien et en semble heureux !... Enfin ! A Cuba il ne fait pas bon parler ni de soit, ni de l’étranger ! Excepté des amis vénézuéliens, chinois, coréens du Nord, iraniens…. Et de la très regrettée et lâcheuse à la fois URSS… Bien entendu à Guanabacoa, énorme quartier de l’autre côté de la magnifique baie de La Havane, les moustiques sont d’énormes engins qui paraissent préférer le sang étranger au local… Si vous choisissez cette version plutôt que celle réservée uniquement aux touristes capitalistes que nous sommes de facto dès l’arrivée à l’aéroport, pensez qu’il vous faudra vous munir de toute chose étant plus que courante dans notre monde : aspirine, anti moustique, briquet… et surtout, faire bien attention de suivre les recommandations de vos hôtes sur ce que vous dites, vous photographiez, vous commentez et… votre portefeuille. Pour la deuxième version, vous serez aux petits soins, coconnés et accompagnés des salamaleks de rigueur prodigués aux touristes capitalistes qui restent néanmoins passifs d’ingérences graves et injurieuses au cas où ils auraient la saugrenue idée de faire des commentaires publics au sujet de l’autorité (papaito et le régime) attention ! A Cuba, les murs ont des oreilles ! durant mon séjour des amis européens ont eu de sérieux problèmes à leur hôtel de Varadero (exclusivement réservé aux touristes) motif : un commentaire légèrement railleur -tout à fait anodin de ce côté du monde- sur « papaito »…. Pour le reste, oui, la grande majorité des cubains sont de gentilles personnes, mais un peu comme partout dans le monde. Chaleureux parce que mélange des cultures espagnoles et européennes, africaines, asiatiques et des caraïbes, ils ont le rythme de la salsa dans le sang à vous coupé le souffle, mais, par la force des choses et la misère qu’ils encourent, très, très intéressés… Sachez donc garder vos distances et vous serez assurés d’un bon séjour ! Une dernière recommandation : La corruption est omniprésente, ne la brusquez et ne vous en mêlez pas elle fait partie du régime, elle est à traiter entre cubains ! A mon départ de l’aéroport de Casablanca on me l’avait averti : attention monsieur ne garder pas d’affaires jugées précieuses dans vos valises qui sont en soute, à l’arrivée ça disparait fréquemment ! En effet, tous les bagages du vol sur B-747 (plein) avaient été ouverts, fouillés et « allégés » par les autorités officielles avant leur distribution sur les tapis roulants! Demandez conseil à votre agence de voyage sur ce qui est à considérer comme « précieux », en 2005 les aspirines étaient considérées comme telles… Vous l’aurez compris, je suis allé à Cuba plein de cette vision romantique que nous avons beaucoup d’entre nous, de trouver un peuple des tropiques charmant et spécial qui face à l’adversité maintient un certain romanticisme révolutionnaire, j’en suis revenu assez déçu… Les palmiers, les cocotiers, la chaleur humide et les fleurs des tropiques, sont probablement plus beaux et libres ailleurs.